
Pyrénées Atlantiques – 1994 / 1997
Attaque Somport :
Nous sommes dans le tunnel creusé en pleine section. Au fond, travaille le jumbo de foration automatisé à trois bras. Un ouvrier (à droite avec la lampe frontale) met un tube de précharge vide dans le trou foré pour éviter qu’il ne se bouche avec les cutings des autres 130 trous à forer.
Cette « bestiole » se repère dans l’espace avec un faisceau laser. Puis le plan de foration affiché en cabine est foré (ou presque !) automatiquement.
Du coup, une qualité de profil quasi parfaite, si le terrain est dur ! Ce qui ne fut pas le cas souvent dans le faciès Culm, mélange de grès et de pélites très fracturées.

Somport côté Espagnol :
Le tunnel a été plus complexe à creuser côté Espagne. En effet, il fallait creuser près de 2 fois plus de longueur, et dans le même temps que du côté français. Alors ils ont créé 4 attaques ! Celle du Sud, puis à partir d’un rameau exécuté de la galerie ferroviaire abandonnée, une attaque vers le sud à la rencontre de la première et une vers le nord, vers la France. Mais en plus, ils en ont fait une quatrième, de la frontière vers l’attaque nord du rameau ! Cette dernière a été exécutée avec un tunnelier qui est entré par le tunnel ferroviaire, pour faire un avant trou de 4,3 mètres de diamètre. Il ne restait ensuite qu’à élargir cet avant trou.
Mais ce ne fut pas tout ! Le tunnelier repartit vers la station de ventilation souterraine, creusant une autre galerie pour rejoindre le tunnel routier au tunnel ferroviaire. Une vraie taupinière !

Les caractéristiques principales :
8600 m de long dont 2864 mètres en France, creusé à l’explosif et avant-trou au tunnelier en Espagne, soutènement Nouvelle Méthode Autrichienne et lourd, étanchéité et béton de revêtement.
Côté Espagne, 2 usines de ventilation dont une souterraine, avec un puits de 200 m de profondeur réalisé en Raise Drilling de plus de 4 mètres de diamètre.
Côté France, 3 garages et 3 refuges incendie, niches de secours, 1 usine de ventilation.
(1 300 MF HT soit 198 M€)
Les sites qui en parlent :
Mes anecdotes :
Les incidents aussi, comme au Puymorens ! Alors que nous étions en soutènement lourd, j’ai vu un effondrement de 400 m3 avec un bloc qui a traversé le soutènement lourd. Mes souvenirs sont toujours là (grâce à mon client) dans une cassette vidéo que j’ai plaisir à revoir.
Surtout le tunnelier de Maurer qui a réalisé l’attaque de France vers l’Espagne.